ARCHETYPE DES OPPOSÉS CONFRONTATIONS DES CONTRAIRES
Archétype qui invite à s’unifier pour se dépasser.
Émergence de la fonction transcendante, troisième terme sans lequel aucune création ne peut se révéler.
Fait partie du processus d’individuation.
Féminin et masculin doivent prendre leur place afin de faire face et de se confronter à la polarité contraire et complémentaire avant de pouvoir se fondre dans la complétude.
Avant ces ultimes épousailles le chemin sera sème de multiples projections de contenus inconscients, nourriture nécessaire au transfert sans lequel le travail d’évolution et le processus d individuation ne peuvent s’accomplir.
L’heure ici n’est pas encore au » retrait des projections » avant le dépassement de soi même, il y a la rencontre de et avec… Soi-même.
Vers le troisième terme..
Au-delà des opposés et des contraires, l’énergie créatrice portée par le désir d’aboutissement trouve son expression via la fonction transcendante :
L’affrontement avec l’autre en nous est payant, car nous apprenons de cette manière à connaître des côtés de notre être que nous ne nous serions jamais laissés montrer par un autre et que nous n’aurions jamais admis nous mêmes….
De Jung.
À ce moment l’individu est seul aux commandes de sa destinée, seul face à son destin et à son engagement. C’est en acceptant le conflit issu de ses contradictions et la tension qu’il génère que :
Il exige une solution réelle et réclame un troisième terme dans lequel les opposés puissent s’unir.
La raison avec sa logique se trouve d’ordinaire contrainte d’abdiquer car il n’y a pas de troisième terme dans une alternative logique.
La solution ne peut être qu’ordre irrationnel.
Allers et retours du savoir vers la connaissance.
Sans la conscience de cet archétype quand il nous frôle ou nous sollicité nous risquons de reste dans une seule de ces propositions : soit le savoir qui nous gratifie futilement et nous honore un diplôme attestant notre maîtrise d’un bagage que nous n’avons pas mis en pratique soit d’une connaissance, d’une expérience dont nous ne saurions tirer leçon.
Nous sommes souvent savants d’une foule de choses que nous ne connaissons pas.
L’alliance des deux, faire passer le savoir (logos) dans le champ de l’expérience (éros) en donnant du sens à l’un et à l. Autre, alliés et partenaires en confrontations et conciliation, fait de nous un individu.
Dans cette étape, la rencontre avec l’archétype, toujours dans une dualité positive et négative, pose la question de la différence entre la morale (collectif) et l’éthique (individuel).
Le moment de cette confrontation exige donc une position claire qui ne laisse place à aucun compromis.
Du déterminisme au livre arbitre !
Et la question qui vient : comment faire de son destin une destinée ?
Comment se libérer de toutes les chaînes du passé, de tous les plans enkystés dans le psychisme, de tous les schémas répétitifs gardes dans la mémoire archaïque.
Comment déposer ce qui n’appartient pas à l’être englué dans le collectif pour qu’il devienne individu, un être, unique ?
Moment de rupture inévitable avec » l’ancien » pour se diriger sans volonté ni désir de retour vers » le nouveau « . Seule l’expérience acquise, trésor mémoriel dans lequel il faut puiser sans cesse pour rester relier à son histoire sans rejouer les scénarios du passé, une offre présente un véritable moyen de rompre et de dépasser avec conscience, volonté et engagement les schémas inutiles et encombrants pour le devenir de la psyché.
Nous avons pour accompagner cela d’autres archétypes :
- L’archétype de l’ombre (toute puissance à puissance)
- L’archétype du retournement (vision nouvelle)
- L’archétype du morcellement (éclatement de la structure)
- L’archétype de la lumière (niveaux de consciences)
- L’archétype de la totalité (réalisation)
- L’archétype de la liberté (être un individu)
Sources- Carole Sédillot de Jung / apprivoiser son ombre de Monbourquette
Les autres articles à voir :