Je projette sur les autres

Je projette sur l’autre ce qui, en moi, est tellement proche de moi, ou tellement inacceptable, que je ne peux le découvrir qu’en désignant cet autre comme coupable d’incarner ce que je m’interdis d’être.

Quand ce qui m’habite si fort est interdit avec une force équivalente, il y a éruption. Celui qui passe dans mon champ de perception est alors éclaboussé et me permet ainsi de me décharger de l’inacceptable à mon sujet.

Je jouis alors de voir l’autre incarner ce « mal » que je n’accepte pas en moi, qui me permet de jouir d’être celui qui dénonce cet inacceptable, et ainsi de reprendre mon pouvoir sur cela.

Accuser l’autre, et le mettre dans une case, me permet de jouir du rôle qui me distancie de l’insupportable à mon propre sujet. Il est important de se rappeler, qu’inévitablement nous sommes chacun, la surface projective des autres.

Tire du livre de Stephan Schillinger©. Le heureux hasard.

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