La force et la Vulnérabilité
Et si la force et la virilité auxquelles on aime convoquer les « hommes » résidait justement dans le courage d’aller visiter sa vulnérabilité, son effondrement ?
Et si être fort n’avait rien à voir avec la rigidité de ceux qui se dressent devant l’être aimé ?
Et si le courage nécessaire à s’écrouler était bien plus important que celui nécessaire à se défendre ?
Être fort et stable n’aurait rien à voir avec la capacité de se protéger des flammes, mais avec celle de s’asseoir dedans.
Il s’agirait alors de savoir tomber à genoux et de se laisser traverser par cette rupture qui nous transperce, ce deuil qui nous brûle, cette tristesse qui nous pèse, cette colère qui nous ronge.