LA MÉTAPHORE DE L’ARMURE

Il était une fois un chevalier à l’ARMURE brillante (belle carapace de protection !) qui combattait et sauvait les gens en détresse (même si on ne lui demandait pas !).

Il en avait fait sa mission, avec derrière, inconsciemment le désir que quelqu’un le sauve lui !

Il faisait tout cela parce qu’il se pensait bon, gentil, serviable, mais gardait son armure même pour dormir pour laisser son mental continuer son travail de “ sape”, de contrôle des pensées, de ruminations (Il combattait ses émotions même dans ses rêves)

Un jour, après avoir entendu dire que l’adulte qu’il était devenu, n’avait plus besoin de protection, il décide d’enlever cette armure, car elle devenait gênante pour réaliser certaines choses, elle éloignait les autres, elle l’isolait du monde. (c’est dur d’être enfermé, d’être prisonnier de soi !)

Mais surprise, et malgré son désir profond, elle est tellement rouillée (les larmes, les déceptions, les échecs…..) que le métal est soudé.


Il va consulter un sage (une personne à qui l’on peut parler librement, à qui l’on peut se raconter sans frein, sans peur d’être jugé) et lui demande de l’aide.

Ce sage, va l’initier et lui apprendre à lâcher (peur, tristesse, mauvais traitements, mal amour….) tout ce qui, aujourd’hui ne fait plus partie de sa vie, juste de sa mémoire et qu’il croit encore faisant partie de sa personnalité.

Un long chemin, sur lequel il va, doucement laisser tomber les vis, boulons et écrous (croyances, vieux schémas, les injonctions) qui bloquaient son armure.

Au fur et à mesure de son évolution, de sa compréhension, sa prison se détache, le libère un peu, beaucoup et un matin, l’armure tombe.

Victoire ! Victoire ! Le chevalier est heureux. Il respire, il bouge, il danse, sans entraves.

Mais, se dit-il :  » Que vais-je faire ? Comment vais-je me défendre ? « Je suis devenu vulnérable.

La peur de la liberté est forte.

Il aspire et recherche cette liberté, mais que va t- il en faire ?

Comment être libre lorsque l’on ne connaît pas la liberté ?

Lorsque l’on ne s’autorise pas à ne plus être l’ex- enfant qui a vécu des souffrances en son cœur ?

Si comme le chevalier vous êtes enfermés, le seul moyen d’être libre est de lâcher l’armure rouillée et de vous faire confiance.

Quelle que soit votre histoire d’hier, elle est passée, si vous acceptez de lever, chaque jour, un morceau de votre armure, vous allez découvrir, l’être inconnu, mais magnifique que vous êtes.

La force de vie, en chacun, chacune, est d’une grande puissance. Laissez la sortir. Vivez. Aimez.


Texte de : Monique Damel. La Voie de l’Etoile



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